Histoire de notre boutique

Un siècle de savoir-faire.

Véritable institution du chocolat, la chocolaterie Charlotte CORDAY confectionne, depuis 1910, mille saveurs autour de cette fève de cacao.

Elle tient son nom du séjour que fit Charlotte Corday chez sa tante, rue Saint-Jean, à l’endroit même où se trouve actuellement la chocolaterie, après que les révolutionnaires eurent fermé l’Abbaye aux Dames où elle était pensionnaire.

Bien des évenements ont ponctué son histoire. D’aussi loin que remontent nos informations :

La famille MOLLIER en était propriétaire jusque dans les années 1950, le magasin fut d’ailleurs entièrement détruit durant la guerre comme 70% de la ville et fut reconstruit à peu près au même endroit.

Les sœurs SCHMITT ont ensuite tenu la boutique jusqu’à la fin des années 1970/1980 laissant un souvenir impérissable tant elles étaient passionnées par le métier. Elles ne faisaient que de la revente, mais compensaient par un savoir-faire extraordinaire au niveau de la présentation.
La famille VAN HOUTTE, qui prit la suite jusqu’en 2005 a été à l’origine du « Fait Maison ».

Depuis, Silvia et Jérôme BOUTEL mettent toute leur énergie à poursuivre le développement de la chocolaterie par leurs créations originales.



Historique Charlotte CORDAY

Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, retenue par l’Histoire sous le nom de Charlotte Corday (elle-même toutefois se faisait désigner et signait sa correspondance de son premier prénom Marie), née le 27 juillet 1768 à Saint-Saturnin-des-Ligneries près de Vimoutiers dans le pays d’Auge, guillotinée le 29 Messidor an I (17 juillet 1793) à Paris, est de par son assassinat de Jean-Paul Marat une figure importante de la Révolution française.

Pensionnaire à l’Abbaye aux dames qui est vite fermée par la Révolution, Charlotte Corday vient habiter chez sa tante, rue Saint-Jean à CAEN, à l’endroit même où existe depuis plus de cent ans la Chocolaterie Charlotte Corday, au 114 rue Saint-Jean. Le 9 juillet 1793, Charlotte quitta l’appartement de sa cousine et prit la diligence pour Paris. Elle descendit à l’Hôtel de Providence. Elle rédigea un long texte intitulé Adresse aux Français amis des lois et de la paix, qui expliquait le geste qu’elle allait commettre.

Au cours de la Révolution Française, Charlotte est devenue républicaine. Elle fut frappée par les exactions du Pouvoir contre les Girondins (la Proscription des Girondins – 2 juin 1793), qui se réfugièrent à Caen. Charlotte ne croyait plus aux possibilités de l’instauration d’une République. Elle considérait que Jean-Paul Marat, qui réclamait de plus en plus de têtes chaque jour, était le grand responsable de tous les malheurs qui se sont abattus sur le peuple français. Elle a résolu d’en débarrasser le pays.

Le 13 juillet au matin, Charlotte Corday achète un couteau de cuisine et se rend au domicile de Marat, au 30 rue des Cordeliers (actuellement Rue de l'École-de-Médecine dans le VIe arrondissement). Après deux tentatives, la jeune femme parvient, en fin de journée, à être introduite auprès de Marat, -qui prend un bain de soufre pour soulager son corps malade. Elle a prétexté détenir des informations sur des Girondins réfugiés à Caen -considérés comme des traîtres par Marat. Après un échange avec le député, au cours duquel elle s'informe du sort réservé aux Girondins dénoncés, elle le poignarde à la poitrine, lorsqu'il révèle qu'il les fera tous guillotinés.

Arrêtée sans résistance, elle avoue son crime lors de son interrogatoire sur place et déclare que la victime était responsable de «la désolation de la France et de la guerre civile qu'il a allumé dans tout le royaume». Charlotte Corday indique avoir préféré faire le sacrifice de sa vie pour sauver son pays. Elle est ensuite conduite à la prison de l'Abbaye, surveillée nuit et jour. À Paris on craint l'émeute après la mort de celui qui est surnommé «l'Ami du peuple». Mais Charlotte Corday justifie son geste par ce cri qui lui est attribué :

"J'ai tué un homme pour en sauver cent mille"

Charlotte Corday, en faisant le sacrifice de sa vie -Marat très malade est condamné, elle ne fait qu'accélérer sa disparition- entre dans la postérité. Elle devient plus tard une héroïne tragique et une figure emblématique de la Révolution française. Mais elle échoue dans son dessein de faire cesser la violence : les massacres se multiplient après son acte criminel et surtout le 5 septembre 1793 la Terreur est officiellement mise en place.